R. P. Michel COLLIN
                Né en 1905 dans un village de la Lorraine, Michel fut favorisé, dès sa tendre enfance, de nombreuses apparitions de Notre-Seigneur, de la Vierge Immaculée ; et, enfant naïf, il croyait cela normal chez tous les enfants. Quand ses frères lui demandèrent ce que Jésus lui avait dit lors de sa première sainte communion, à l'âge de 7 ans, il avoua candidement:

          " Tu deviendras prêtre, puis évêque, et enfin pape. "

                Ses frères s'en divertirent beaucoup et le taquinaient en l'appelant "Saint-Père" .
                Dieu avait révélé à sa pieuse mère la Mission importante de son petit Michel. Déjà avant la naissance de ce fils extraordinaire elle connaissait sa double Mission : il fonderait un nouvel Ordre religieux et un jour il deviendrait pape.
                Elle voyait, plantée sur son berceau, la douloureuse Croix qui allait le suivre durant sa vie. Ce fut une suite ininterrompue de pénibles souffrances physiques et morales. C'est ce qui frappe le plus dans les rapports de témoins dignes de foi, souvent compagnons de sa vie.
                Au cours de ces pages, nous découvrirons mieux, combien est rude la route, pour ceux qui suivent le divin Crucifié au Calvaire.

                                        UNE SAINTE ECOLE
                                              ENSEIGNEMENTS

                Tandis que Michel grandissait, Notre-Seigneur lui parlait plus souvent de la grande Mission qu'Il lui destinait, mais le jeune homme ne pouvait comprendre pourquoi Dieu avait jeté son dévolu sur lui.

                " Tu Te trompes sûrement, Jésus, Lui disait-il. Tu as tant de Monseigneurs qui Te sont consacrés et qui, bien volontiers, rempliraient la fonction de Pape. Pourtant, si Tu le veux absolument, mon Dieu, je me soumets, que ta volonté soit faite. Mais je ne peux m'empêcher de T'avouer que je ne Te comprends pas. "

                  - " Mon fils, obéis-Moi chaque jour, non seulement quand Je viens à toi, mais aussi quand Je t'inspire quelque chose. Chaque jour Je viendrai à toi. Alors, nous nous entretiendrons et nous nous aimerons et tu Me feras aimer sur la terre.
" Reste toute ta vie le tout petit enfant que tu es. Ton humilité et ta franchise Me plaisent. "

                En 1925, au grand séminaire, Michel s'offrit à Dieu comme victime, au pied d'un calvaire, après avoir passé la nuit entière en prière.
                "Sainte Mère, s'écria-t-il, c'est à moi maintenant de remplacer Saint Jean au pied de la Croix et de tenir compagnie à Jésus Crucifié. Permettez que je puisse partager ses terribles souffrances au Golgotha, afin que Jésus soit aimé et glorifié."
                L'année suivante, ses parents furent appelés à son lit de malade, alors qu'une double pneumonie le mettait en danger de mort; les médecins eux-mêmes n'espéraient plus sa guérison.
                La pieuse maman prononça son fiat. Dieu s'en contenta et rendit la santé au jeune homme. Celui-ci attribua sa guérison à Notre-Dame du Sacré-Coeur.
                A cette époque, le Bon Dieu lui montra, dans une vision, le déroulement de sa vie qui allait être semée de souffrances, inconnues jusqu'ici.
                Un missionnaire du Sacré-Coeur de Jésus dit un jour au Frère Michel:
                " Si vous saviez ce qui vous attend, vous mourriez de peur. Mais Dieu vous fortifiera jour après jour,                  et, petit à petit, vous découvrira ses plans, car maintenant, vous ne pourriez pas les comprendre. Abandonné de tous, désavoué par les évêques, jeté en prison..., voilà ce que l'avenir vous réserve.
" Cependant, restez courageux, même si vous êtes condamné par Rome, car la Sainte Vierge remportera toutes les victoires. Pour finir, vous serez au Thabor ; mais même cette douceur sera pour vous amertume. "


                                                     
                                                ORDINATION

                En l'année 1929, Michel prononça ses premiers voeux chez les Pères du Sacré-Coeur de Saint-Quentin, et, le 9 juillet 1933, il fut ordonné prêtre par le Cardinal Liénart, de Lille, malgré la résistance obstinée, jalouse et même haineuse de certains prêtres qui durent être raisonnés, car les visions du jeune religieux, sa ferveur et ses rap-ports avec le Ciel leur étaient incompréhensibles.
                Pendant un mois entier, ils le tinrent enfermé. Il entendit un jour deux prêtres dire :
                " Rendons-le fou pour nous en débarrasser ".
                Michel fut seulement libéré lorsqu'un de ses frères, auquel on avait refusé plusieurs fois de le voir, menaça d'employer la force pour percer le mystère.
                La Justice divine frappera bientôt ces deux prêtres sans coeur : ils deviendront fous incurables.
                Un jour, nouvellement ordonné, le Père Michel se rendit à Paris. Il se trouvait au fond de la basilique du Sacré-Coeur, en adoration silencieuse, lorsque, à son grand étonnement, on vint le chercher pour porter l'ostensoir au cours de la procession, sous la présidence de Mgr l'Evêque.
                Père Michel fit observer qu'il y avait sans doute méprise; mais ce fut inutile . Il eut ainsi l'honneur de porter son Sauveur dans l'ostensoir pour la première fois, au Sacré-Cœur de Montmartre.

                                  CONSÉCRATION MYSTIQUE ÉPISCOPALE

                Le 28 avril 1935 eut lieu une cérémonie mystique indescriptible, pendant laquelle Jésus Lui-même célébra la Sainte Messe d'une façon merveilleuse et unique et daigna en personne donner au Père Michel la Consécration épiscopale. Il le combla de grâces extraordinaires en vue de sa grande mission de rénovation et de rassemblement de tous les peuples dans un unique Bercail : celui de Jésus, Souverain Pontife, et de son serviteur, Père Michel.
                Le même jour, fête de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, lequel, au 17e siècle, prédit la fondation des Apôtres des temps futurs, le Père Michel, sur l'ordre du Sauveur, fonda l'Ordre des Apôtres de l'Amour Infini, destiné à devenir le noyau ardent de l'Eglise Rénovée de Dieu, avec ses propres cardinaux, évêques, prêtres, diacres, soeurs, tertiaires et membres laïcs.

                L'année suivante, il accompagna, comme prédicateur, un pèlerinage vers l'Italie, et, lors de cette première visite à Rome, il fut choisi pour célébrer la Messe à l'autel de la Basilique Saint-Pierre, au tombeau de Saint Pierre, et là, Notre-Seigneur l'honora de nouveau d'une apparition.

                                            DISCIPLES DE LA CROISADE

                A cette époque eut lieu la nomination du Père Michel pour plusieurs paroisses, jusqu'en automne 1941. Il fut ensuite désigné comme aumônier du Carmel Sainte-Thérèse à Marseille.
                Au printemps 1942, on lui confia la paroisse Sainte-Croix de Romans, et là, il fut inspiré à Noël de fonder la "Croisade des disciples du Rosaire et du Magnificat", pour la rénovation de l'Humanité.
                La Providence fit que Pie XII, dans son message de Noël, lança un appel:
                " Disciples de la Croisade, levez-vous ".
                Dans la connaissance de la vraie situation de l'Eglise et animé de l'Esprit-Saint, ce saint Pape prononça aussi ces paroles prophétiques:
                " D'un pôle du monde à l'autre, vous chanterez le Magnificat ".
                Sur le désir de Jésus, Père Michel fonda les Foyers-Cénacles, - telle autrefois l'Eglise primitive -, en faveur des familles, des écoles, des lieux de travail, dans toutes les classes sociales, pour la sanctification de chaque foyer. On ne peut s'imaginer comment ce beau et incroyable privilège de la Présence Eucharistique de Jésus sur l'autel familial, nuit et jour, occasionna d'innombrables adorations, de demandes de grâces et de remerciements !
                              "Je souhaite des foyers d'amour et d'adoration. Je soupire après votre amour ", disait Jésus au Père Michel.
                De nombreux couvents aidèrent à propager cette nouvelle Croisade, plus d'un million de brochures et deux cent mille insignes des Saints Coeurs de Jésus et de Marie furent, en ce temps, commandés et répandus par de pieux laïcs.
                Un groupe d'environ vingt disciples de la Croisade commencèrent alors à pérégriner, chapelet en main, d'un lieu à un autre, à réunir les foules dans les églises, pour demander la paix.
                A cette époque, peu de personnes connaissaient la Mission de Père Michel. Mais voilà qu'une dame, parmi la foule, s'écria un jour :
                " Père Michel est le grand Pape prédit depuis des siècles ". Et elle annonça que la France serait sauvée par un roi.
                Cela déclencha naturellement une grande émotion dans le peuple et les journaux, si bien que l'Evêque de Valence qui, jusqu'alors, avait favorisé les disciples de la Croisade, les laissa tomber par crainte des nazis. Quelques-uns furent enfermés pendant un certain temps, puis libérés miraculeusement. Ils se réunirent, avec le Père Michel, dans une maison privée, à proximité de Lyon.

                                          VIE CACHEE

                Ils devaient maintenant mener une vie camouflée. Toujours en route, ils étaient animés d'une foi merveilleuse et d'un profond amour envers Dieu dans la prière et le dévouement.

                Dieu les protégea par des miracles presque journaliers, les rendant parfois invisibles pour les soustraire à leurs persécuteurs.

                Les nazis déportaient alors tous les jeunes vers l'Allemagne, pour y travailler dans les usines de munitions, etc. Mais Père Michel était décidé à protéger ses disciples contre un tel sort, capable d'affaiblir leur foi.

                Il parvint effectivement à cacher une trentaine de jeunes gens. A cause de cela, il fut aussi recherché par la Gestapo. Le Cardinal Gerlier, de Lyon, qui craignait les représailles des nazis, exigea que le Père Michel et ses disciples quittent la région.

                Fin juin 1943, deux de ses disciples furent arrêtés par les nazis, avec beaucoup d'autres, et envoyés en Allemagne. En route, ils remarquèrent, dans leur wagon de marchandises, qu'un verrou de la porte n'était pas glissé à fond. Il leur fut possible d'ouvrir suffisamment cette porte et, juste avant la frontière allemande, de sauter du train.

                " Saint Michel, sauve-nous !" s'écrièrent-ils en s'élançant dans le vide.

                Selon la promesse du Père Michel, ils s'échappèrent indemnes malgré la chute - le train filant à toute allure - malgré les balles qui sifflaient autour d'eux, l'alerte ayant été donnée.

                A Lyon, ils furent amicalement reçus par leur Père, dans le couvent des Soeurs de la Miséricorde, dont la Supérieure, Mère Marie de l'Eucharistie, était depuis sa jeunesse une âme mystique favorisée, fermement persuadée de la grande Mission du Père.

                Vers la fin de septembre, les nazis apprirent, par la rumeur publique, la cachette des fugitifs, et ainsi, six membres de la Gestapo vinrent faire des recherches dans le couvent. Ils commencèrent par ouvrir des valises du Père Michel, remplies d'insignes et autres articles religieux ; par bonheur, ils ne touchèrent pas à la deuxième qui contenait des feuillets patriotiques. Puis ils forcèrent plusieurs armoires renfermant des ornements sacerdotaux du Père Michel et des soutanes de ses disciples. Mais ces objets ne les intéressaient pas : ils quittèrent le couvent.

                Il était évident qu'on ne pouvait plus dorénavant exposer les Soeurs à pareil danger ; et ainsi Père Michel fut accueilli amicalement dans le foyer du Général Marotte, à Lyon. C'est là qu'il établit son quartier général, pendant une année entière.

                Pendant ce temps, il reçut du Pape Pie XII un message, daté du 16 novembre 1943, dans lequel le Saint-Père exprimait sa joie de la Croisade du Magnificat pour le renouvellement de la vie chrétienne de par le monde.

                Un jour de fin mars 1944, Père Michel se trouvait par hasard à l'étage supérieur du couvent de la Miséricorde, quand la Gestapo arrêta la Supérieure. Heureusement, les policiers ne fouillèrent pas davantage le bâtiment : les Soeurs cachaient alors une famille juive. Mère Marie de l'Eucharistie fut emprisonnée quelques jours à Montluçon, puis déportée en Allemagne pour un camp de concentration. Elle donna volontairement sa vie, dans une chambre à gaz, pour sauver une mère de famille.

                              ENTRE LES MAINS DES COMMUNISTES

                Le 4 septembre 1944, Père Michel et deux de ses disciples furent faits prisonniers par une vingtaine de communistes ; ceux-ci, après avoir encerclé la maison qui les abritaient, la pillèrent, volèrent les ornements sacerdotaux et le Saint-Sacrement. Ils voulurent obliger le Père Michel à piétiner un crucifix, car lui et ses Croisés étaient suspects pour avoir refusé plusieurs fois de faire partie de leur groupe communiste et de chanter "L'Internationale".

                Ils furent d'abord enfermés, puis envoyés dans un camp sinistre, où l'on retint les trois victimes, durant trois semaines, enchaînées l'une à l'autre.

                Leurs vêtements insuffisants pour les froides nuits, et les chaînes qui enserraient leurs membres, les empêchaient de dormir.

                A l'avant-veille de la fête de N.D. de la Délivrance des captifs, pendant que Père Michel, privé de la Sainte Messe, en pleurait, priait avec ferveur pour leur libération, la Très Sainte Vierge lui apparut dans une grande lumière, l'Enfant-Jésus sur les bras, entouré d'agneaux dont trois étaient enchaînés ensemble. Cela semblait indiquer qu'ils seraient bientôt délivrés de leurs chaînes. En effet, celles-ci leur furent enlevées le jour suivant.

                Les trois Croisés furent transférés dans une prison ordinaire et durent exécuter de lourds travaux. De temps en temps, ils pouvaient ainsi entendre les cris des prisonniers, sauvagement frappés ou bien suspendus, les mains liées au dos, et descendus lentement sur un feu.

                A cette époque, Père Michel parvint à envoyer une lettre au Général de Gaulle, au nom de tous ceux qui étaient emprisonnés injustement, lui faisant connaître les agissements des communistes terroristes qui luttaient indépendamment de l'armée régulière. Le commandant du camp fut probablement informé de cette démarche, car il vint, un soir, dans la cellule des prisonniers et annonça: "En cas d'attaque par l'armée, tous les prisonniers seront immédiatement fusillés !" Dieu en soit remercié, elle n'eut pas lieu !

                Père Michel continua à demander à la Très Sainte Vierge de les délivrer des communistes. Le 23 octobre, le commandant, mieux inspiré, les mit en liberté. C'était le cinquantième jour de leur emprisonnement. Pleins de joie, tous trois se sauvèrent à travers les bois aussi vite que leurs forces affaiblies le leur permettaient, et arrivèrent, épuisés, chez un prêtre charitable qui les accueillit aimablement et leur donna l'argent nécessaire pour se rendre à Lyon.

                Là, le Père Michel  séjourna à nouveau chez la famille Marotte, tandis que les deux disciples retournèrent dans leurs familles. Il fallut trois mois au Père Michel pour retrouver ses forces physiques , tellement il avait souffert!

                Il profita de ce temps pour composer quelques livres de formation spirituelle et ascétique : "L'Heure Sainte selon l'Evangile", - "l'Heure Sainte selon les actes des Apôtres", - "Prières de l'Evangile", - "Laus Deo", - comme aussi la "Règle de l'Institut de l'Amour Infini".

                                      AU CHAMP DE BATAILLE

                En décembre 1944, Père Michel se mit en route pour atteindre le front où les troupes étaient en train d'expulser les nazis de leurs derniers retranchements ; il y parvint indemne, après une marche de 5 heures à travers les lieux de combats, les balles sifflant au-dessus de sa tête.

                Il se dévoua nuit et jour et partout pour les soldats combattants, les encourageant, donnant l'absolution aux blessés et aux mourants, jusqu'à ce que l'ennemi prît la fuite ou se rendît. C'est ainsi que Père Michel reçût à Grenoble un émouvant témoignage de la part du Commandant français d'une unité marine pour son intrépidité, ses sermons encourageants, ainsi que pour la diffusion secrète de brochures patriotiques durant deux années de guerre.

                                        NOUVELLES EPREUVES

                Bientôt après, une nouvelle série d'épreuves commença pour le Père Michel car  le délai que l'Ordre lui avait accordé pour la création de l'Institut des Apôtres de l'Amour Infini arrivait à expiration.

                En octobre 1945, on le rappela à la Maison-Mère. Il fut envoyé dans une Maison de l'Ordre en Dauphiné. Là, son Supérieur, exigeant qu'il recueillît près de  bienfaiteurs des fonds prétendûment déstinés à l'Oeuvre des Apôtres de l'Amour Infini,  lui promit maisons, autels, ornements sacerdotaux ainsi que des recommandations favorables près du Vatican.

                Le Père dut bientôt se rendre à l'évidence que les sommes recueillies servaient en réalité aux besoins personnels du Supérieur aussi refusa-t-il, de continuer à abuser des donateurs. L'un de ceux-ci eut volontiers traduit le Supérieur en justice pour escroquerie ; mais il hésita à le faire tant que le Père Michel demeurait dans ce couvent, craignant des représailles contre celui-ci.

                Alors, le Supérieur enferma Père Michel. Personne ne pouvait lui adresser la moindre parole, de crainte que la vérité ne fut connue à Rome.

                "Je ne puis être condamné, moi, parce que je suis Supérieur, lui disait-il ; pensez que vous n'êtes qu'un simple prêtre !"

                Pendant ce conflit entre sa conscience et l'obéissance, Père Michel fut étonné d'entendre, un soir, la voix du Seigneur  insistant pour qu'il quittât la maison. Comme il craignait une illusion et hésitait, Jésus dut insister davantage, l'assurant que la porte du couvent était demeurée ouverte. En effet, bien qu'il fut minuit, cette porte n'était pas close, à cause d'une fête au couvent. Père Michel partit à pied vers la gare  éloignée. Il arriva dans un état des plus lamentables, trempé de pluie, chez ses fidèles amis à Lyon .
                Son Supérieur entama une campagne de calomnies auprès des Evêques de Rome, invoquant partout que Père Michel lui avait refusé obéissance. C'est ainsi que des Evêques, trompés, le combattîrent, lui et les Apôtres de l'Amour Infini. Articles calomniateurs et condamnations par des Evêques pullulèrent dans la presse. Mais Père Michel, homme pacifique et patient, confia à Dieu le soin de faire apparaître la vérité au moment où Il le jugerait bon.

                                          APPROBATION DE PIE XII

                En juin 1946, une Supérieure d'un Ordre religieux, reçue en audience privée par Sa Sainteté Pie XII, lui fit connaître le zèle du Père Michel pour la conversion et la sanctification des âmes, et l'entretint de la fondation des Foyers-cénacles. Le Saint-Père l'écouta attentivement et dit à la Supérieure :

                  "Nous le bénissons, lui et son Oeuvre. Qu'il continue à faire du bien partout et à tous."

                En octobre, Père Michel envoya deux images et des messages au Saint-Père ; l'une des images montrait Jésus dormant sur la barque en danger de sombrer et commandant à la mer ; l'autre représentait Notre-Seigneur après sa Résurrection, envoyant les Apôtres dans le monde entier. Ces images, revêtues de l'autographe personnel de Pie XII , furent retournées au Père Michel, le 30 octobre.

                De 1942 à 1948, plus de 300 pages de documents se rapportant à l'Oeuvre des Apôtres de l'Amour Infini et à l'Eglise furent expédiés au Saint-Père qui lui accorda alors une autorisation à Vie et la lui fit parvenir par son chauffeur ; sans cette précaution, celle-ci n'eut pas quitté le Vatican.

                Le 18 septembre 1948, la Bienheureuse Marie apparut au Père Michel sous un titre nouveau : celui de Notre-Dame de la Lumière. Le lieu de cette première apparition devint une chapelle privée. 

            Notre-Dame de la Lumière révélait sa mission de délivrer les âmes du purgatoire et d'apporter la lumière divine partout où régnerait l'obscurité satanique.
   
                                        APOSTOLAT GRANDISSANT

                Le Supérieur Général donna au Père Michel, vers cette époque, la permission de continuer son apostolat, et c'est ainsi que celui-ci voyagea à travers l'Europe pour fonder des Foyers-cénacles et prêcher l'amour de Dieu.

                En 1949, il se rendit en Espagne et l'Evêque de Pampelune bénit son Institut nouveau.

                En janvier 1950, il visita l'Archevêque coadjuteur de Paris, Mgr Beaussart, qui fut très content de connaître son Oeuvre et la bénit. Et quelques jours plus tard, cet Archevêque écrivit au Père:

                "Puissiez-vous être capable d'imprimer fortement dans les âmes, surtout dans les âmes des prêtres, une foi ardente envers l'Amour Infini du Sauveur."

                En avril, il était en Italie méridionale. L'Archevêque de Manfredonia lui annonça:

                "Par la contradiction et même la persécution, votre Oeuvre se développera."

                Au total, Père Michel visita environ cinquante Evêques, Archevêques et Cardinaux, en rapport avec son Institut des Apôtres de l'Amour Infini et de Notre-Dame de la Lumière. Père Pio le bénit et l'encouragea...

                Sa correspondance s'étendit peu a peu au monde entier. A cette époque, le Père Michel fonda "La Ligue pour les Droits de Dieu", à laquelle adhérèrent de grands industriels et des chefs d'entreprises pour céder à Dieu le rang qui Lui revenait comme Maître de la création. Les premiers membres étaient des hauts fonctionnaires et même chefs d'Etats.

                Il fonda aussi la "Ligue de confiance" pour obtenir sur terre le grand miracle de la justice de Dieu et de sa Miséricorde.

                                        UN JOUR BENI ET INOUBLIABLE

                Le 7 octobre 1950 fut un jour suprêmement mémorable dans la vie du Père Michel.

                Pendant qu'il se trouvait en Italie du Sud, à Sorrento, il vit le Ciel ouvert, et Saint Pierre et Saint Paul descendre vers son autel : Pierre tenait une clef en or, et Paul avait une épée de feu en main.

                Il vit ensuite une grande procession de Papes, d'Evêques et d'Elus, en l'honneur de la Sainte Trinité, et il se vit lui-même au milieu de cette assemblée, en petit-enfant.

        Jésus le prit par la main et le conduisit auprès de Dieu le Père qui le couronna. Alors, Jésus le mena, par une grande allée de lumière, près de sa Très Sainte Mère à laquelle Il le recommanda, tandis que Dieu le Père prononça une Consécration d'Amour : la Consécration Pontificale...

                La Sainte Messe et la cérémonie durèrent quatre heures.

" Petit enfant, Je t'ai choisi, lui dit Jésus, et  tu dois être Pape. Ma Mère t'assistera pendant toute ta vie, pour que tu accomplisses la volonté de Dieu. "
                Comme le Père Michel objectait son néant et qu'il ne comprenait pas ce choix, Jésus continua :

                " Sois le Pasteur bien-aimé de mon Coeur, "Flos Florum" : Fleur des fleurs. Bientôt, il n'y aura        qu'un seul troupeau et un seul Pasteur.

                " J'aime Pie XII ; et de même que David fut oint pendant que Saul régnait et, cependant, n'agissait pas contre lui, comme Je Me suis associé Pierre et que Je lui ai confié les clefs de l'Eglise, pendant que Je demeurais encore sur terre, ainsi Je t'attache au Pontificat de Pie XII par un miracle d'Amour.

                " N'ai-Je pas le droit de Me choisir un Pape qui défendra les privilèges de ma Très Sainte Mère et veut réaliser enfin la volonté de Dieu, parce que Rome rejette la vie mystique et les apparitions de ma Très Sainte Mère?

              " Toi seul, mon fils, tu as été choisi."


                De cette manière se réalisèrent exactement les anciennes prophéties.

                Le bienheureux Amédée avait déjà écrit au XIIe siècle:
                " Dieu Se choisira un homme selon son Coeur et lui confiera les petits agneaux... et ce choix surnaturel remplira ceux-ci d'admiration et d'étonnement. "

                Dans la prophétie de Limoges on lit :
        " Le bon Pape né en France sera élu d'une manière surnaturelle et renouvellera merveilleusement toute l'Eglise dans son état primitif. "

                Au XIIIe siècle, Sainte Catherine de Sienne avait écrit:

                  " Dieu purifiera son Eglise par un moyen qui dépasse toute attente humaine. Il purifiera l'esprit de ses élus. "
                Et la Bienheureuse Anne-Marie Taïgi déclara au 18ème siècle :
                  " Ce futur Pape sera élu d'une manière extraordinaire. " (Par Dieu Lui-même.)

                                                AU SAINT-OFFICE

                Le Père Michel continua son action apostolique et, dans la région de Naples surtout, fut accueilli par une foule en liesse. De grandes fêtes et processions furent organisées en l'honneur de Notre-Dame de la Lumière. Tout semblait se développer merveilleusement, lorsqu'un prêtre français, envoyé de Lyon, arriva à Rome et se plaignit qu'on approuvait un prêtre rejeté par le Cardinal Gerlier : il devait, selon lui, être déposé et réduit à l'état laïc.

                En conséquence, le Père Michel fut convoqué au Vatican pour s'expliquer au sujet d'une fausse vie mystique et de la diffusion d'un culte superstitieux. Pendant huit heures, il dut subir un interrogatoire du Saint-Office qui voulait le forcer à renier sa Mission et sa Consécration surnaturelle comme Pontife. Cet Office du Vatican, aujourd'hui la Congrégation pour la Foi, était mal renseigné sur les écrits personnels mystiques du Père Michel.

                Le Saint-Office n'y réussit pas. Mais un de ses membres, le Père Caronti, parvint à subtiliser cent pages secrètes sur cette Consécration par Dieu Lui-même et sur l'avenir. On ne les rendit jamais au Père Michel. Quand celui-ci demanda que son cas fut soumis à Pie XII, les trois juges du Saint-Office lui répondirent:
                    " C'est nous le Pape. "
                Non seulement on lui refusa l'assistance d'un avocat, mais il constata qu'aucun, parmi ses amis prêtres et prélats, ne pouvait plus l'aider, même d'un conseil : tous avaient été menacés de mesures disciplinaires, s'ils conseillaient le Père Michel en cette affaire.

                Un prétendu "décret du 17 janvier 1951" certifia que Père Michel était réduit à l'état laïc, et une note à ce sujet parut aussi dans Acta Apostolicae Sedis, le Journal Officiel du Vatican.

                Mais le Droit Canon désigne de façon précise les motifs pour lesquels un prêtre pouvait être réduit à l'état laïc. Or, le Père Michel n'était nullement coupable d'aucune de ces infractions.

                Ce décret ne répondait pas non plus aux décrets canoniques et renfermait des mensonges, comme par exemple : l'affirmation que Père Michel avait été mis hors de son Ordre.

                Sa condamnation et sa laïcisation ne lui furent jamais signifiées, ni par écrit, ni verbalement, comme le Droit Canon le prescrit.

                Quand le Pape Jean XXIII, en l'année 1960, chargea deux Cardinaux de retrouver le décret authentique, une recherche approfondie ne fit découvrir qu'un dossier marqué : "Collin", muni de la remarque : "Annulé pour motifs insuffisants".

                Par des informations venues récemment à jour, on peut conclure à l'absence certaine d'un décret officiel, et que la chose repose sur un jeu d'intrigues de ses adversaires et surtout de Mgr Weber, ancien évêque franc-maçon de Strasbourg.

                Comme ces faits ne sont généralement pas connus, il a été possible aux calomniateurs du Père Michel de continuer leur action néfaste, et ils n'ont pas craint de répandre leurs fausses accusations et de les faire accréditer par les chancelleries et dans les Semaines Religieuses diocésaines du monde entier.

                Toute cette campagne contre lui est basée sur ce décret du 17 janvier 1951 qui n'existe pas. Injustice criante, comme elle a été prouvée encore, en l'année 1970, par Me Visconti, avocat à Rome.

                                                        DIVERS ENCOURAGEMENTS

                Père Michel reçut des encouragements de différents prélats et du Pape Pie XII.

                Le Cardinal Lercaro, de Bologne, lui envoya, ainsi qu'à ses collaborateurs, sa bénédiction la plus cordiale, le 14 avril 1955.

                Déjà auparavant, vers 1950, Père Michel rendait souvent visite au vénéré Père Jésuite, Cappello, professeur à la Grégorienne à Rome et confesseur de milliers de croyants, de prêtres, de beaucoup d'Evêques, de Cardinaux, un grand ami de Pie XII. Père Cappello ne cessa d'encourager Père Michel, pour le fortifier dans sa Mission, et il lui donna deux fois sa bénédiction écrite, formulant des voeux, au revers d'une photographie :

" J'implore du Ciel les grâces et les bénédictions spéciales sur le très bon Père et sur son Oeuvre inspirée des sublimes idéaux de la charité évangélique de Notre-Seigneur. "
" Que le Seigneur protège, assiste et bénisse le très bon Père et son Oeuvre sainte et si utile pour le bien des âmes, pour la cause divine de Jésus-Christ. "

                Le 15 décembre 1956, le Pape Pie XII confirma la Règle des Apôtres de l'Amour Infini par un encouragement de sa propre main.

                Mais, hélas, Pie XII devait bientôt reconnaître que les oppositions de son entourage devenaient trop gênantes et il fit parvenir au Père Michel l'information suivante :

                " Vous devez exécuter la Mission par vous-même, je ne peux plus vous aider. Vous êtes libre, vous, tandis que Nous sommes entourés de Cardinaux opposés... "


                                                                   

                Quand Jean XXIII monta sur le trône pontifical, le Père Michel le tint au courant par lettres, par envois de messages écrits et sur bandes magnétiques, remis en mains propres.

                Le 8 février 1961, Jean XXIII lui fit savoir:

/" Continuez votre Croisade pour la Vérité de l'Agneau de Dieu, en profonde humilité, comme vous le faites déjà. Vous remporterez la victoire. "

                Mais Jean XXIII subit, lui aussi, la tyrannie de son entourage et dut faire avertir le Père Michel de ne plus le citer comme témoin de l'authenticité de sa Mission sinon il aurait trop d'ennuis. Néanmoins, sur son lit de mort, il réclama de nouveau la publication du troisième Secret de Fatima, connu seulement par lui et par quelques-uns, et donna des indications au sujet de sa succession. On ne l'écouta point.

                Faisant allusion à ce Secret qui annonce le Pape Clément XV et le monde nouveau, le règne de la Sainte Trinité, il avait dit, lors de la fête du Christ-Roi, au Supérieur Général de l'Ordre des Prêtres du Sacré-Coeur :

                " Vous me préparerez un des vôtres, le Père Michel, comme successeur. "

                Le Secret de Fatima aurait déjà dû être publié en 1960, selon le désir de la Très Sainte Vierge ; mais le Vatican s'y était refusé parce que la Mère de Dieu y parlait surtout de l'élection surnaturelle sans conclave du "Pape choisi" et de la rénovation de l'Eglise opérée par lui.

                Pie XII, après avoir lu ce Secret, avait confié à l'Abbé Alfred Urbain de Faurœulx (Belgique), peu avant sa mort:

" Dorénavant, les Papes désigneront eux-mêmes leur successeur immédiat, comme Jésus choisit Pierre et, celui-ci, Lin, etc... A l'avenir, l'élection du Pape se fera sans conclave... "

                Jésus le confirma au Père Michel en disant:

" Je ratifie ces paroles de Pie XII : Il n'y aura plus de conclave. "

                Mais les Cardinaux, à la mort de Pie XII, feignirent d'ignorer le troisième Secret, bien que chacun d'eux fut informé de la Mission divine de Clément XV.

                En mars 1961, Jésus dévoila le troisième Secret de Fatima au Père Michel directement, et lui enjoignit de commencer officiellement à gouverner, en union avec le Pape Jean XXIII. Père Michel se soumit, écrivant aux Evêques et surtout à Jean XXIII.

                D'autres âmes privilégiées furent également instruites par le Ciel de la plus grande partie du Secret...


                                                PERSECUTION ET CALVAIRE

                Les calomnies contre Clément XV continuèrent dans la presse et du haut de la chaire, et, en l'année 1962, ses adversaires parvinrent par ruse, sans mandat d'arrestation, à mettre la main sur lui.

                Un policier de Strasbourg, chargé de l'arrêter, brandit, triomphant, le livre écrit par lui : " L'Eglise du Miracle ". Il l'apostropha en criant :
                " C'est pour cela que nous vous avons arrêté, sur l'ordre de Weber, évêque de Strasbourg !"
                Il ne put s'empêcher d'ajouter :
                " Quelle racaille que cet évêque !"
                Pour le même motif, on entama en 1963 un procès contre Clément XV. Dès le début, l'un de ses deux défenseurs réputés, l'avocat Maître Maurice Garçon, lequel avait percé les méchantes menées, déclara que le clergé était le moteur du procès.
                En effet, le remplaçant du Procureur de la République le déclara sans détour, pendant les débats :
                "Il est à condamner... sur les intrigues des autorités religieuses. "
                Dans ce procès, la rénovation de l'Eglise, la Mission de Clément XV qui constituait une épine dans le pied du clergé, étaient mises en accusation. Rarement, on a ainsi entendu tant parler de Dieu et de surnaturel devant un tribunal ! Ce fut l'occasion pour le Père Michel de déclarer en public, humblement mais clairement, son devoir à la mission pontificale...
" Moi aussi, lui dit Jésus, le 10 mars 1965, J'ai été traité de séducteur, de malfaiteur. Ils ont jugé de trois manières, lesquelles s'excluent l'une l'autre. Un fou n'est pas responsable et ne peut être mystique. Un menteur n'est pas un fou et ne peut être un mystique. Un mystique ne peut être ni un fou, ni un menteur.
" J'ai laissé faire ce jugement, afin que tes défenseurs, choisis par mon Coeur, annoncent au monde que tu es vraiment un mystique et que ta Mission est un fait qui ne cause de tort à personne.
" Ce que les gens pensent de toi n'est pas très important. Mon fils, ne te tracasse pas pour cela. Abandonne le tout à mon Père et à Moi-même. Tu dois accomplir la volonté de mon Père, pour le salut des âmes. "
                Fin 1967, Clément XV demanda à un journaliste qui s'intéressait à ce procès, de ne plus revenir sur l'injustice commise, qu'il n'avait pas à se justifier devant les hommes, qu'il luttait pour les choses de Dieu...
                Clément XV continua à être favorisé de nombreuses visions : il ne se passait pas de jour qu'il ne reçoive du Ciel une instruction sur la manière de conduire l'Eglise dans la simplicité évangélique. Ces enseignements avaient pour but de rapprocher les âmes de Dieu et y parvenaient effectivement.
                La Sainte Trinité, la Sainte Famille apparaissent à Clément XV, Saint Pierre, les Archanges Michel et Gabriel, Saint Jean l'Evangéliste, les Papes Pie XI, Léon XIII, Pie XII, Jean XXIII, Saint François d'Assise, Saint Dominique, Saint Thomas d'Aquin, Sainte Jeanne d'Arc, Sainte Thérèse de Lisieux, - pour n'en nommer que quelques-uns... Et cela, plusieurs fois par jour. Il est certain qu'il possède aussi, selon la volonté de Dieu, le don de bilocation.
                De telles faveurs mystiques ont cependant un côté crucifiant : l'abandon total de toutes ses forces humaines aux plans de rédemption de Jésus Crucifié. Clément XV doit payer ces grâces par beaucoup de souffrances.
                Depuis de longues années, il dort peu. Il consacre le silence des nuits, dans sa cellule ou à la chapelle, aux conversations amicales avec Notre-Seigneur, mais aussi aux souffrances de ce divin Ami dont il est admis à partager les soucis comme les joies.
                Dieu permet aussi que, parfois, satan et les démons l'attaquent physiquement, le flagellent, le maltraitent tellement que, griffé, ensanglanté, entièrement épuisé et malade, il s'écroule, tels Saint Athanase et le Saint Curé d'Ars, aux siècles précédents.
                A cela s'est ajouté, des années durant, un terrible martyre moral : celui du doute au sujet de sa mission, - tentation de satan. Jésus a dû le rassurer souvent :
"Mais oui, mon enfant choisi, tu es vrai..."
                Un moment après, le doute revenait : le démon semait l'ivraie...
                Vaincu pour un temps, le 2 février 1964, par la Vierge Immaculée, satan est devenu définitivement impuissant contre son ennemi mortel, Clément XV, depuis fin 1967.
                Les vexations de l'enfer, extérieures et morales, depuis l'adolescence du Père Michel, donneraient lieu à un long chapitre !



                Il y a bien longtemps aussi que le Père Michel souffre la Passion de Jésus  qu'en même temps il contemple,  plusieurs fois par jour, même en dehors de la Sainte Messe. Dans ses douleurs, une sueur froide le saisit, il chancelle, tombe...
                D'autres fois, il assiste aux tortures de victimes dans des camps de douleur et partage leurs souffrances.
                Mais, dès que Jésus apparaît dans sa gloire, toute douleur, toute fatigue disparaît et il est entièrement remis.
                Clément XV porte une cicatrice cruciforme de stigmatisé au côté.
                A intervalles irréguliers, il éprouve particulièrement les souffrances de la couronne d'épines. Cette couronne invisible est un symbole de souffrances indicibles que le Père prend sur lui pour le salut des âmes. Les dernières années de sa vie il porte ces douleurs de la couronne d'épines jour et nuit, sans interruption.


                Si l'on ne peut s'imaginer dans quelles hauteurs sublimes de la vie contemplative il vit, sa Mission lui est, malgré tout, un calvaire tel, que personne, excepté Marie et Saint Joseph, n'en a enduré de pareil, comme humiliations et souffrances, selon les révélations de Jésus à d'autres mystiques...
                A lui-même, Notre-Seigneur a dit un jour :
"Aucune Mission n'aura été, comme la tienne, condamnée, rejetée, méprisée... ".
                Et naturellement vient à l'esprit du lecteur la parole du Christ, dans le saint Evangile :
"Le disciple n'est pas au-dessus du Maître. "

                           
                                                    LA RENOVATION

                Pourquoi l'Eglise a-t-elle besoin de rénovation ? Pie XII disait un jour :
                "L'humanité se trouve à un tournant de son histoire..."
                Qu'est-il ce tournant ? Que signifie ici cette rénovation?
                La conscience catholique a été, durant des siècles, empoisonnée par la pensée du monde matérialiste, et pas seulement chez les laïcs mais, dans une mesure grandissante, chez bon nombre de prêtres et d'Evêques, si bien qu'aujourd'hui, tout événement mystique est suspecté et nié.
                Le 12 février 1964, Notre-Seigneur disait au Père Michel :

" L'obscurité religieuse s'épaissit sur la terre. Aucun homme ne peut se rendre compte de la perversion du monde sans foi et amour, sans bonté véritable et sans égards, dévoyé par tant de faux pasteurs.

"Le monde a rejeté Dieu (plus ou moins), ce Dieu, venu lui offrir son Amour et sa Miséricorde qui dépassent les péchés des hommes et l'intelligence humaine. Jamais encore, la vie familiale n'a été ce qu'elle est aujourd'hui. Je souhaite la sainteté à chaque famille et à chaque âme, sans aucune exception.

"Cela devrait être facile aux consacrés de reconnaître la main de Dieu dans les événements actuels, mais ils ne voient rien. Leur intelligence est obscurcie et les coeurs manquent d'humilité. "

                Dans les années 1960, Jésus a obligé Clément XV à protester contre le Saint-Office qui a rejeté la belle doctrine du Christ Miséricordieux, révélée à Soeur Faustine de Pologne, bien que l'Evêque compétent et Pie XII l'aient bénie.
                De même, l'Eglise refuse de reconnaître les apparitions de la Bienheureuse Vierge Marie en bien des lieux de pèlerinages marials, tout en concédant récemment quelquefois le culte, mais pour mieux y introduire la fausse liturgie et théologie modernistes.

"Laissez prier les gens, a dit Notre-Seigneur. La prière est utile aux âmes. Priez pour obtenir la lumière sur les lieux d'apparitions ; alors vous serez capables de distinguer le vrai du faux. Les lieux où l'on prie devraient devenir les lieux de sanctification. "

                Là où la Sainte Vierge apparaît, Elle n'est pas seulement écartée par sa propre Eglise, mais encore persécutée, comme Elle le disait à Eisenberg, en Autriche.

                Le Vatican a tenu caché le Secret de la Salette, lequel contenait de violents reproches au clergé. Ce Secret fut approuvé au siècle dernier, hors de France, par des Cardinaux, Archevêques et Evêques, quand Mélanie le fit connaître, uniquement pour obéir au désir de la Très Sainte Vierge.

                La situation indépendante que le Saint-Office (aujourd'hui la Congrégation de la Foi) s'est peu à peu acquise, fut illustrée lorsque, à la séance du concile Vatican II,  le 18 novembre 1963, le Cardinal Ottaviani affirma que le Saint-Office n'était pas attaché aux lois canoniques de l'Eglise - affirmation contre laquelle le Cardinal Frings protesta énergiquement.

                Parmi les abus, non condamnés par Rome, et contre lesquels Clément XV a dû protester, citons la scandaleuse installation cachée d'un magnétophone relié à un microphone dans le confessionnal de Padre Pio ; la suppression et la destruction des statues et des images de Jésus-Christ et des Saints dans les églises de France, de Belgique etc, sous prétexte de progrès...

                Un prêtre de Savoie a démoli une magnifique garniture d'autel, datant du XVIIe siècle, pour en faire du bois à brûler. Des tabernacles sont supprimés, brûlés, et l'un d'eux sert de niche à chien.

                Notre-Seigneur disait à Clément XV :

" La sainteté manque aujourd'hui dans beaucoup de sanctuaires. Je souhaite des églises où l'âme puisse s'élever facilement vers Dieu, où l'on sent le surnaturel. "

                Si incroyable que cela puisse paraître, il est cependant vrai que l'Evêque de Rouen a adressé un interdit à un curé pour que celui-ci cesse de faire des miracles, afin de ne pas faire de tort à l'Eglise. Ce prêtre avait, pendant des années, guéri des milliers de malades, par imposition des mains selon l'Evangile.

                Certains prêtres profanent le Saint-Sacrement...

                En Hollande, un prêtre a dit à son sacristain que les hosties restantes, après la distribution de la Communion, constituaient une bonne pâture pour les poules.

                En France, un prêtre distribua la Communion sous les deux espèces et dit en riant dans la sacristie qu'il avait renversé au moins la moitié du Précieux Sang par terre.

                On supprime l'Eucharistie, la Messe en semaine, et l'on parle de messe yé-yé, messe dansante, de repas communautaire. Où allons-nous ?

                Est-ce encore l'Eglise catholique, quand, au Canada, un prêtre enseigne ces théories :
               
  • Toute personne qui a encore son jugement ne peut aujourd'hui parler du Ciel et l'espérer.               
  • Nous ne devrions rien espérer du Ciel, car Dieu n'y est pas.               
  • L'homme doit créer son Ciel sur terre.               
  • Il est inutile de compter sur un Dieu inaccessible ; je préfère une excursion !
                Plusieurs diocèses, dont celui de Lille, remplacent les Messes du dimanche par celle du samedi soir.
                La religion s'évapore...

"Respectez les commandements de Dieu, au lieu de les supprimer !" nous répète Notre-Seigneur.



                Le grand mal qui s'est emparé de l'Eglise n'est pas ordinaire, comme l'ont été ceux qui ont surgi depuis son existence.
                En 1917, la Sainte Vierge a annoncé clairement à Fatima que "le temps des temps et la fin des fins arrivent".
                Une partie du troisième Secret de Fatima,  - et non la plus importante et la plus dure -, est en circulation dans les milieux diplomatiques, et ainsi rendue publique. Elle renferme des annonces pénibles :

"Des Cardinaux seront contre des Cardinaux, des Evêques contre des Evêques. Satan se place au milieu de leurs rangs.
" L'Eglise sera dans l'obscurité, et le monde dans la confusion et le désarroi. "

                Ces mots viennent du Ciel, car les apparitions de Fatima ont été reconnues. Malgré cela, l'Eglise se renferme dans un coupable silence vis-à-vis des ces messages, comme si ceux-ci ne la concernaient pas, comme si la Sainte Vierge ne faisait pas partie du Corps mystique.

                Eu égard à cette situation extraordinaire, au danger dans lequel se trouve l'Eglise, Clément XV et ses "amis de la Vérité" ont adressé lettres sur lettres aux autorités de Rome. Nous publions ici un seul document, concernant Paul VI, pour montrer qu'on a tout fait  pour informer et avertir le peuple de Dieu et les responsables.



                                                                  PAUL VI*
                                                Lettre ouverte à l'Elu du Conclave


                Vu l'imminence de votre couronnement, nous tenons à Vous faire savoir ces divers messages et visions qui Vous concernent.
                Vous savez très bien par le feuillet, signé Clément XV, que devant Dieu vous n'êtes pas en règle. Le Père Collin aurait aimé infiniment que Dieu le dispense de rapporter de telles choses de ses visions vous concernant.
                Dieu est le Souverain Pontife. Jean XXIII n'a pas été obéi et n'a pu se faire obéir. Sur Vous donc vont retomber les conséquences du dramatique déroulement annoncé par tant de prophéties. Vous-même, Vous auriez connu la gloire, mais Votre nom - en vision - paraissait écrit :

                MO (en blanc) N (en gris) TI (en noir) NI (en rouge-sang). Et un glaive et une couronne tombaient sur le chapeau des Pontifes de l'Eglise.

                Volontairement donc Vous assumez, en Vous déclarant Pape, la désobéissance à la Vierge, à Notre-Seigneur qui a été formel dans tant de prophéties concernant le pape français, Clément XV, la "Fleur des fleurs" .

                Clément XV ne veut pas avoir sur sa conscience votre mort et celle de tant d'autres personnes. Ce que Jean XXIII n'a pu faire officiellement, nous Vous prions de le faire, Vous, et d'obéir aux ordres du Ciel. Vous n'en serez que plus grand devant Dieu et devant les hommes.

                Clément XV, sur l'ordre de Dieu, doit agir et ratifier ce qui est de Dieu : la Justice, l'opération d'un monde blessé sur le chemin de Jéricho mondial.
                Vous serez cause par Votre " Accepto, in nomini Domini " et de Votre mort et des cataclysmes qui Vous ouvriront les yeux à Vous-même, aux Cardinaux et à l'Humanité. Nul n'a le droit de s'opposer à Dieu : Il sera brisé à son tour.
                Puissiez-Vous dire : " In Nomine Domini ". Je ne veux que la Volonté de Dieu ! et reconnaître Clément XV qui, malgré lui, est obligé d'être le haut-parleur de la Vérité dans le monde.
                Que Dieu Vous éclaire, Vous donne courage d'agir en toute justice car de Vous dépend le sort du monde.
                Que Dieu nous bénisse par sa Très Sainte Mère.
24 juin 1963
" Les amis de la Vérité "

                Pour calmer les âmes pieuses, Paul VI décerne théâtralement à Marie le titre de " Mère de l'Eglise ". Quelle contradiction ! Quelle hypocrisie ! Si Elle est notre Mère, pourquoi alors désobéir à ses messages et nier ses apparitions ? Pourquoi supprimer, briser ses autels et ses statues et le chapelet ?

                Notre-Dame de la Salette a annoncé, il y a un siècle, que Rome perdrait la foi et deviendrait le siège de l'antéchrist.

                Notre-Dame de Fatima, plus près de nous, a traité le même sujet. Comme encore en 1962 à Garabandal (en Espagne) et récemment en tant d'autres lieux, la T.S. Vierge parle des événements de la fin des temps.

                Déjà Saint Paul nous avertissait qu'à la fin de notre temps l'adversaire de Dieu règnerait en maître.
                Jésus Lui-même, dans son Evangile, a prédit cette fin lamentable de l'Eglise désobéissante aux ordres du Ciel :

"Quand vous verrez établie dans le lieu saint, l'abomination de la désolation, prédites par le prophète Daniel... " (Mt 24:15)
                A Fatima, la Sainte Vierge indique l'époque :

               
"La deuxième moitié du XXe siècle pour le déroulement de ces événements où satan occupera les postes les plus élevés de l'Eglise. "




                Qui peut encore douter qu'avec tout cela, notre temps ne soit désigné ?

                Le mal dont souffre l'Eglise est si grave que celle-ci doit être rénovée. Et même, chacun doit reconnaître que le mot " rénovée " ne convient plus, c'est plutôt une nouvelle construction, une nouvelle résurrection qui s'imposent, vu le violent effondrement. Point n'est besoin d'une grande intelligence pour le comprendre. Le mal qui s'est emparé de l'Eglise, est un mal de la fin des temps. Elle est tombée dans l'Apostasie.

                C'est pourquoi Rome ne publiera pas le troisième Secret de Fatima ! Ils n'ont pas besoin d'un Pape mysti-que ! Satan se met sur la défensive : il s'est introduit dans l'Eglise par la franc-maçonnerie et ne peut prendre aucun répit tant que cette Eglise ne sera pas détruite par l'intérieur, par le clergé...

                Pendant ce temps, les cataclysmes apocalyptiques se répandent d'une façon angoissante sur le monde.

                Dieu seul peut encore sauver son Eglise qui se trouve à proximité des " portes de l'enfer ". Le Pape mystique Clément XV a été choisi pour la diriger, en ce temps de détresse, de rénovation urgente. On ne peut comprendre et accepter cette grande et unique Mission qu'en reconnaissant clairement les coïncidences.

                A quel tournant décisif l'Eglise est-elle aujourd'hui ? Et de quelle intervention a-t-elle besoin ?

                C'est, d'une manière mystérieuse, le temps de sa crucifixion, de sa résurrection et de son ascension.

                Anne-Catherine Emmerich les a prédits et décrits avec précision, il y a plus d'un siècle :

                "Par un événement imprévu, il y aura de grands changements à Rome. L'Eglise sera par terre, on croira que satan l'a terrassée. Les ennemis de l'Eglise triompheront. Mais au grand étonnement de tous, l'Eglise a déjà été transférée ailleurs, par les nouveaux Apôtres, que je vois souvent, et qui travaillent à la rénovation de la vie ecclésiastique, où elle s'est développée plus splendide qu'auparavant. "


                                                      L'EGLISE RENOVEE


                En quoi consiste l'Eglise rénovée de Jésus-Christ ?

                Elle n'est pas une nouvelle Eglise, ni une secte, mais l'Eglise catholique et apostolique des premiers siècles, laquelle reçoit une nouvelle forme et une nouvelle vie par l'intervention formelle et personnelle de Jésus-Christ Lui-même qui la dirige (Explication de Saint Concile de Lyon - 1963.)

                Cette " Eglise du Miracle " fut fondée officiellement en 1958 à Colmar pendant la Messe de minuit, au cours d'une belle cérémonie mystique, en présence de la Sainte Famille : Marie, Joseph, l'Enfant-Jésus, comme aussi de nombreux Anges et Saints qui remplirent tout le domaine de la Grotte.

" Vous n'êtes pas nombreux, mais le nombre ne compte pas ; ce qui compte, c'est votre ferveur et vos prières. En cela, vous êtes unis à des millions et des millions d'Elus du Ciel. Soyez unis de coeur et d'esprit.

" Je veux que mon Eglise Rénovée soit humble, sainte, pauvre et ardente, en parfaite union. L'orgueil et l'arrogance déplaisent à Dieu.
" Soyez des saints. Je veux avoir des saints. Je vous demande seulement votre amour. Tendez à la perfection ; celle-ci n'est pas de ce monde, mais, Je vous en supplie , aimez votre Rédempteur. " (1958)




                Par son Chef, le Pape mystique Clément XV, l'Eglise Rénovée est sous la dépendance directe de Jésus-Christ. Notre-Seigneur a magnifiquement organisé cette Eglise, telle qu' Il la désirait selon Ses plans éternels. L'arbre de la chrétienté, planté depuis 2 000 ans, continue à pousser et à grandir dans l'Eglise Rénovée et commence à porter des fruits. La richesse intérieure religieuse et la plénitude spirituelle de l'Eglise Rénovée sont si surprenantes, en effet, et si miraculeuses que personne n'eût pu le supposer !

" Vin nouveau dans des outres nouvelles. "

                Jésus en est l'Eternel Pontife et Roi. C'est à Lui que Clément XV, à Clémery, a remis sa tiare, en Le proclamant et L'intronisant comme Souverain Pontifeavec les Anges, à sa " Loggia Pontificale ", aux côtés de sa Sainte Mère : Notre-Dame des Roses.

                Le Pape de l'Amour du Coeur de Jésus trouva sa plus grande joie à donner à son Ami céleste (Jésus) le Titre de " Fleur des fleurs " (Malachie). Une union mystérieuse existe entre eux. Jésus a cédé toute puissance spirituelle à son serviteur, Clément XV, et Clément XV rend tout à son Sauveur :

                "Jésus est le Saint-Père. Clément XV n'est que son tablier ", disait-il souvent.

                Le Christ, par Qui tout a été créé, attire tout à Lui, comme vrai Chef suprême de l'Eglise, de toute l'Humanité. Il fallait une telle soumission de l'Eglise à son Fondateur comme condition de Son Retour annoncé par l'Evangile, par le 3e Secret et par tant d'âmes prophétiques mais préparé directement par Clément XV, par ses  prières et ses actes d'abandon  merveilleusement symbolisés dans ses nombreux couronnements - au nom de l'Eglise - de Jésus, Souverain Pontife et Roi !

                C'est afin que l'Eglise soit dirigée par Dieu avec sagesse, avec grande élévation spirituelle et afin de préparer les chemins du Seigneur qui viendra reprendre Son Eglise en main que Clément XV a été appelé par Dieu à ses pouvoirs pontificaux .

                Il n'y aura bientôt plus qu'un seul troupeau sous l'Unique et Eternel Bon Pasteur :

"Le temps est venu où toutes les religions, dans la simplicité et l'intimité de Nazareth, retourneront à mon Evangile et à ma Sainte Mère. "
                                                                                                                              (Jesus à Clément XV)

                La Mission de l'Eglise Rénovée consiste à annoncer et à apprécier Dieu, la Vérité Infinie, en chaque religion, qui en a conservé une partie. Ainsi l'Eglise doit, semblable aux abeilles, collecter le miel de la Vérité dans toutes les religions. La vraie religion dans l'Eglise de Jésus-Christ, consiste à donner une main à Dieu et l'autre au prochain.



                L'Eglise Rénovée est répandue aujourd'hui sur les cinq continents et grandit chaque jour. Elle compte des milliers de membres ou sympathisants qui, néanmoins, font partie de l'Eglise Romaine ou d'autres Eglises, en attendant les grands événements qui vont clarifier la question du vrai Pape.

                Elle a tenue son Concile à Lyon (France), Saint-Jovite (Canada), Clémery (France).

                Avec Clément XV, l'Eglise retient tout l'enseignement de la tradition, les dogmes, la morale, la discipline; elle respecte toute la liturgie, les Sacrements, les chants et les rites et coutumes; elle garde surtout la célébration du Saint Sacrifice de la Messe en latin selon St Pie V. Mais en plus, les trésors spirituels de la tradition sont, par les révélations de Jésus, approfondis et élargis selon les besoins des temps actuels et à venir. L'Eglise a tout reçu pour bien se préparer au grand changement par les événements de la fin, pour augmenter en foi et en sainteté, pour accueillir son Fiancé Céleste lors de Sa Venue.

                Selon la vision de Saint Jean Bosco, Clément XV, le Pilote de la barque de Saint Pierre, barque de l'Eglise, a, lors du plus grand danger en mer, solidement attaché cette barque aux deux colonnes de salut : la Très Sainte Vierge et la Très Sainte Eucharistie.

" Ma volonté et la volonté de mon Père, c'est que tu sois le Pape de la Rénovation, le Pape  de l'Eucharistie, Fleur des fleurs ".
                                                                                                                    (Message du 24-4-68).

                Ces deux grandes dévotions de l'Eglise, l'Eucharistie et La Vierge Marie, occupent les pensées et les coeurs des fidèles, après la mort de Clément XV en 1974, en attendant " l'événement imprévu ", le Grand Miracle mondial, par lequel l'Eglise cachée ressurgira et sera reconnue dans l'univers.


                                                        L'EGLISE DE LA CROIX



                En 1960, Clément XV a établi son domicile, selon le désir de Jésus, à Clémery, près de Nomeny, dans le département de Meurthe-et-Moselle (Lorraine). Jésus a fondé ici son " petit Vatican ", un lieu saint de prière et de renouveau spirituel, où se sont passées d'innombrables apparitions et manifestations célestes, qui a attiré les âmes avides de surnaturel.

                Le Domaine de Marie-Corédemptrice est devenu un lieu incomparable de grâces et de paix intérieure, qui rayonne dans le monde entier. Tous les dimanches, pèlerinage au Sanctuaire de N.D. de la Lumière et de la Gloire, avec la Sainte Messe, sermon, adoration du St Sacrement, procession, chemin de Croix, prières et chants selon le temps liturgique etc.

                De Clémery, Clément XV, jusqu'à sa mort survenue en 1974, avec sa petite troupe blanche, a lancé la Croisade du Rosaire et du Magnificat. Ce sont les nouveaux Apôtres, " Apôtres du Magnificat " annoncés à Fatima, qui apportent au monde la bonne nouvelle de l'intervention miraculeuse de Dieu et de Sa Miséricorde, " comme Il l'a promis à Abraham et à ses descendants ", pour réaliser le chant d'allégresse de Marie : le Magnificat.

                Le 21 novembre 1971, au retour d'un voyage en Alsace, la voiture de Clément XV eut un accident grave, les quatre voyageurs furent blessés, mais lui, selon ses confidences et selon les témoins, subit la mort. Réveillé après quelques longues minutes, sous le soupir douloureux de "Jésus, Marie, Joseph ! Merci !", il vivra encore 2 ans et demi jusqu'au mois de Juin 1974. Ses douleurs, surtout au niveau des côtes et dans la poitrine, s'estompent et guérissent miraculeusement au bout d'une semaine. Mais son organisme est perturbé par une lésion interne qui subsiste et qui est constatée médicalement au début de l'année 1974, quand il éprouve des difficultés à avaler. Les examens médicaux prouvent une fermeture de l'oesophage à l'entrée de l'estomac. Cette fermeture s'avère bientôt totale : Clément XV ne peut plus se nourrir.

                Malgré l'arrêt absolu de toute alimentation à partir du 12 mars 1974, il continue à accomplir  son travail apostolique comme toujours: voyages, discours, offices religieux, accueil des pèlerins, bref, une activité permanente. Ses proches sont témoins de ce miracle continuel où il mène une vie sans aucune nourriture, même pas de l'eau ou une autre liquide.

                Depuis le 12 juin, forcé de garder le lit, sa chambre est, sur indication de N.D. de Fatima, transformée en chapelle, dont Jésus dit qu'elle sera la "Chapelle de la Résurrection". C'est en ce lieu que se passent ses derniers dix jours de souffrances, n'acceptant aucun soulagement palliatif proposé par les médecins, mais ne se plaignant d'aucune manière des douleurs atroces qu'on lit sur son visage. Il veut plutôt, près de son chevet, une prière ininterrompue à haute voix que l'on organise jour et nuit, pendant que, pour lui, continuent les manifestations surnaturelles jusqu'à la dernière seconde de cette vie de sacrifices et d'obéissance.

                Le 23 juin 1974, le soir à 19 h 45, Clément XV rend son dernier soupir, au chant du Magnificat par les assistants. Lucide jusqu'à la fin, il achève ainsi sa Mission, voulue de Dieu, dans de grandes douleurs comme Jésus sur la croix. Humainement parlant, sa Mission a échoué car il a été rejeté par les autorités responsables. Mais en se sacrifiant jusqu'au bout dans un abandon total à la Volonté de Dieu, Clément XV a finalement remporté la plus grande victoire, celle de la croix au Calvaire qui, sous l'apparence d'un échec, sera la vraie victoire de Dieu, manifestée au monde à l'heure de la Résurrection.

                " C'est Moi qui te sortirai ", lui a répété souvent Notre-Seigneur. Dieu va révéler au monde entier son Elu par " un événement imprévu ", comme le dit la stigmatisée allemande Anne-Catherine Emmerich : le signe du Fils de l'homme (la Croix) brillera glorieux dans le Ciel et publiera ce qui a été condamné et étouffé par les hommes, c.à.d. le 3ème Secret de Fatima et celui qui y est annoncé. Alors le monde reconnaîtra l'envoyé de Dieu annoncé depuis des siècles et dira son mea culpa en se convertissant et en se tournant à l'échelle mondiale, vers la Croix du Christ et vers Sa Très Sainte Mère. Sur la Terre, Clément XV n'a pas désigné de successeur car il a remis toute l'Eglise à son Fondateur Jésus Christ qui, à Son heure, suscitera Son Représentant.

                                                    "AUPARAVANT, C'EST L'APOSTASIE"


                Actuellement l'Oeuvre de Clément XV, la Vérité sur sa Mission, sa Vie et son Esprit sont répandus par la dévotion à N.D. de la Lumière. C'est Elle, son message et sa Lumière grandissants, qui attirent beaucoup de monde participant aux pèlerinages, nuits de prières, au Saint-Sacrifice de la Messe selon St Pie V ect. Ainsi les âmes sont formées par Notre-Dame Elle-même et préparées au Retour imminent et mystérieux de Notre-Seigneur annoncé et initié par Clément XV qui a dû se sacrifier pour conduire à sa fin l'Oeuvre de la Rédemption.

                En attendant ce grand événement, unique salut de l'Eglise et du monde en détresse, les fidèles qui ont connaissance de la Mission de Clément XV et qui suivent ses traces, trouvent leur bonheur et la paix dans leurs Foyers-Cénacles, centres de dévotion mariale et eucharistique.

                Etant donné que les responsables de l'Eglise ont refusé " l'Elu du Ciel ", la tempête sur la mer de la croyance, pour ne pas dire la guerre religieuse, continue et augmente encore. Le désarroi et la perte de foi de l'Eglise prennent des formes catastrophiques. Cette situation extrême est désignée, dans les Saintes Ecritures, sous le nom d'Apostasie, dont Saint Paul dit qu'elle sera un signe précurseur de la Venue du Seigneur et de son Grand Jour:

                "Auparavant, il faut que vienne l'apostasie, il faut que se manifeste l'homme d'iniquité, le fils de la perdition, l'adversaire, celui qui s'élève contre tout ce qui porte le nom de Dieu ou qu'on adore, jusqu'à prendre place dans le temple de Dieu, et se faire passer lui-même pour Dieu. "//
                                                                                                                                                    (2Th 2: 3+4)

                Cette perte de foi de l'Eglise, selon plusieurs auteurs et témoins qui ont étudié le 3ème Secret de Fatima, a été annoncée par Notre-Dame à Fatima, en 1917. Mais, pour sauver l'Eglise en détresse, le Ciel a prévu à son tour des moyens de salut dont fait partie la Mission de l'Elu du Ciel Clément XV qui s'est sacrifié pour cette tâche, et qui, lui aussi, est annoncé dans ce même " Secret ". Il est clair qu'aujourd'hui - après la mort de Clément XV - un tel contenu du 3ème Secret de Fatima ne peut plus être révélé par les autorités ecclésiastiques sans que celles-ci n'en perdent la face et n'en soient désavouées par l'opinion publique mondiale. Maintenant il faut passer à travers le feu purificateur que Dieu va envoyer sur la terre : car on a rejeté la Main miséricordieuse de Dieu. Les lois éternelles de sa Justice et de sa Miséricorde vont s'imposer désormais par la Puissance divine qui, finalement, a toujours " renversé les puissants de leur trône, et élevé les humbles ", chanté chaque jour dans le Magnificat.
(St Luc 1:51)
                Ce que l'évêque de Lausanne, le bienheureux Amédée, a prophétisé il y a 800 ans (1163 à 1168), est une description fidèle de ce qui aurait pu arriver par une voie normale. Mais le prophète laisse entrevoir aussi les adversités et le caractère apocalyptiques de la Mission extraordinaire de ce Pape mystique de la fin, qui ne sera reconnu qu'après sa disparition, par l'intervention directe de Dieu, par la Croix Glorieuse. Le bx Amédée dit ceci:
                " Un pasteur, aimé et élu de Dieu, entrera, au temps donné, dans le temple et en chassera les acheteurs et les vendeurs ; il renversera les tables des trafiquants et sanctifiera le temple ; il purgera et réformera l'Eglise, et tous l'admireront, saisis d'étonnement, parce qu'il sera véritablement le Représentant de Jésus-Christ. Il imitera ce dernier en réalité, par la parole et l'exemple ; il purgera le monde d'une multitude d'erreurs ; il apprendra tous les secrets encore cachés : sur Dieu, sur les anges et sur le monde universel. Alors s'accomplira cette parole de l'Apocalypse : ' J'ai vu la cité sainte, nouvelle Jérusalem, descendre des cieux d'auprès de Dieu ' (apoc. 21,2). Cette Jérusalem a été vue à Rome ; c'est en elle que Dieu a transféré son règne et son sacerdoce, par lequel Rome sera renouvelée en ces jours et présidera alors au monde entier ...
                " Il sera le véritable fils de l'Eglise et le pasteur accepté de tous, de Dieu et des hommes. Le Seigneur lui donnera sa grâce et sa prudence. Ce Pasteur racontera ouvertement les magnificences de Dieu, manifestant à tous les mystères cachés jusqu'alors. L'universalité des hommes écoutera sa voix.
                " Il enverra ses apôtres dans tout l'univers pour avoir le soin des brebis du Seigneur et pour être tout entier aux choses divines. La paix universelle reviendra, le Pape fera connaître solennellement à tous la volonté de Dieu ; et les hommes vivront dans la vérité, la pureté de la foi et la crainte de Dieu... "
                Dieu n'a pas laissé vaincre son Eglise par les " portes de l'enfer ".
                Gloire à la Sainte Trinité ! Magnificat ! Alleluia !
                Venez, Seigneur Jésus, Eternel Pontife, venez... !
                Que votre Règne arrive sur la terre comme au Ciel.
" Sint Unum " - " Qu'ils soient Un ! "

                                      PRIERE A JESUS ROI ET PONTIFE ETERNEL
                " O Jésus, Eternel Pontife et Roi de Charité, faites-nous Miséricorde comme Vous l'avez fait au bon larron pénitent et à Marie-Madeleine, fidèle apôtre de la Résurrection.
                Groupez à nouveau vos apôtres de notre siècle et tous les volontaires au Cénacle, en vue d'acclamer la Croix de gloire dans les nuées du Ciel et de participer à la Pentecôte d'Amour.
                Amour, louange, honneur, réparation à Jésus Souverain Pontife, par Notre-Dame du Paradis et par tous les enfants de la terre !
                Triomphe à Marie, Mère et Dame de tous les Peuples !  Ainsi soit-il. "

                                                      (prière dictée par N.-S. le 3-10-67)


Domaine de Marie-Corédemptrice
54610 Clémery


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